Pour prioriser les actions de santé à mener dans ses pays d’intervention, Enfants du Monde analyse la situation et les besoins en impliquant la population et les acteurs de santé au niveau local. Cette méthodologie est garante de la pérennité des améliorations apportées.
Enfants du Monde améliore l’accès aux soins pour les femmes enceintes, les jeunes mamans et les nouveaux-nés au Burkina Faso depuis plus de 10 ans. Dans ce pays, nous évaluons régulièrement les besoins des communautés afin d’adapter au mieux nos interventions. Récemment, nous avons souhaité étendre nos actions aux jeunes enfants.
Faire participer la population pour trouver des solutions
Avec notre partenaire local IPC/BF (Initiative Privée et Communautaire contre le VIH/SIDA au Burkina Faso), Enfants du Monde y a en effet soutenu le Ministère de la santé pour organiser des ateliers avec des élèves, des familles et des membres de la communauté afin de s’exprimer directement sur leurs besoins en santé et identifier les difficultés à surmonter, ainsi que les solutions possibles.
L’écoute, le partage des connaissances et la tolérance sur les convictions religieuses ou les appartenances ethniques ainsi que la participation des femmes sont essentiels pour la réussite de ces ateliers qui ont été menés en 3 langues.
Qu’est-ce que le diagnostic communautaire participatif ?Cette méthode de participation citoyenne utilisée par Enfants du Monde implique les acteurs·trices de la santé au niveau local et les communautés. Le personnel soignant des centres de santé, les guérisseurs·seuses de la médecine traditionnelle, les accoucheurs·seuses ainsi que les femmes, époux, responsables religieux ou représentant·es de collectivités territoriales sont conviés à des ateliers participatifs. Ensemble, ils·elles identifient les besoins en santé des femmes et des enfants, analysent la situation et proposent des solutions. |
Identifier les actions prioritaires à mener pour les enfants
Des ateliers avec des élèves ont été menés dans des classes de CM1 (9-12 ans) dans 2 écoles, l’une en milieu urbain et l’autre en milieu rural. À travers des activités ludiques, nous avons abordé des sujets comme l’alimentation, la capacité à reconnaître les dangers environnants, la communication parent-enfant ou encore les jeux qui contribuent au développement de l’enfant au sein des familles.
« Les enfants sont fatigués et s’endorment en classe, parce qu’ils n’ont pas eu assez à manger. », raconte un enseignant d’école primaire.
Par exemple, nous avons pu identifier l’importance d’actions à mener en classe et dans la communauté pour prévenir la malnutrition chronique, le paludisme, les morsures de serpent, les accidents domestiques ou de la route ; nous avons également constaté la nécessité de doter certaines écoles de points d’eau pour améliorer l’hygiène.
Eduquer les enfants sur les dangers qui existent sur le chemin de l’école ou à la maison serait très utile car beaucoup d’accidents domestiques se produisent avec le feu, les outils pour le travail des champs, les déchets à ciel ouvert ou les bidons de pesticide.
Mettre en œuvre les améliorations recommandées
La discussion entre la population et les acteurs de la santé permet de proposer des solutions réalistes et pérennes aux problèmes de santé recensés dans la région. Afin de s’assurer que ces solutions soient inscrites dans le plan d’action annuel des structures de santé, Enfants du Monde et son partenaire local IPC/BF ((Initiative Privée et Communautaire contre le VIH/SIDA au Burkina Faso) travaillent étroitement avec les autorités sanitaires.
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