Les enseignant·es au coeur du processus d’apprentissage des enfants

À l’occasion de la Journée mondiale des enseignant·es, découvrez comment Enfants du Monde forme les enseignant·es à une pédagogique innovante pour améliorer la qualité de l’éducation.

Souvent, le faible niveau de formation des enseignant·s est une des causes des médiocres performances du système éducatif dans les pays partenaires d’Enfants du Monde. La journée mondiale des enseignant·es permet de rappeler qu’ils·elles sont au cœur du processus d’apprentissage et d’enseignement des élèves. En Suisse comme sur le terrain, nos équipes travaillent à la formation des enseignant·es, une priorité pour améliorer la qualité de l’éducation

explique Myriam Gallio, Responsable du programme éducation et Secrétaire générale adjointe à Enfants du Monde.

Chaque année depuis 1994, la Journée mondiale des enseignant·es est célébrée le 5 octobre à travers le monde. Dans nos pays d’intervention, et notamment au Guatemala, Enfants du Monde forme les enseignant·es à une pédagogie innovante et améliore ainsi la qualité de l’éducation de base.

Retour d’expérience d’Aby Natalí, enseignante au Guatemala

Le Guatemala possède une forte diversité ethnique, culturelle et linguistique : en plus de l’espagnol, 22 langues mayas -par exemple le q’eqchi’ ou le kaqchiquel- sont reconnues par l’Etat. Le Ministère de l’éducation cherche à promouvoir un enseignement dans la langue maternelle de l’élève. Malgré ces efforts, de nombreux élèves mayas n’ont toujours pas accès à une éducation de qualité. C’est pourquoi depuis 2001, Enfants du Monde forme les enseignant·es d’Alta Verapaz à un enseignement bilingue et interculturel.

Suite à la formation en éducation bilingue et interculturelle sur la thématique Langues et Culture organisée à Chimaltenango, nos équipes ont recueilli le témoignage d’Aby Natalí, ensiegnante depuis 4 ans à l’école Agua Escondida.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez actuellement dans votre enseignement et quelles sont les éléments qui expliquent ceci ?
La difficulté première est la langue. Beaucoup d’enfants ne connaissent pas l’espagnol, car à la maison, ils ne parlent que le kaqchikel (langue locale). Ceci est un problème, car les enfants ne peuvent pas suivre les cours si les enseignant·es ne les comprennent pas et réciproquement. Nous sommes de plus en plus d’enseignantes bilingues et cela a beaucoup aidé à améliorer les choses.

Quelles solutions avez-vous mis en œuvre pour surmonter ces difficultés ?
À l’école Agua Escondida, les cours sont dispensés dans les deux langues, on étudie petit à petit les mêmes concepts en espagnol et en kakchiquel. Les élèves apprennent très rapidement. Il faut juste leur laisser de l’espace, les laisser participer plus et ne pas les faire se sentir mal s’ils ne parlent pas l’espagnol.

En quoi cette formation a-t-elle été bénéfique pour vous ?
La formation m’a aidé à améliorer mon niveau en langue kaqchikel, à prendre davantage conscience de l’importance de transmettre nos traditions et notre culture locale, à être plus ouverte aux nouvelles méthodes d’apprentissage et d’enseignement.

En tant qu’enseignante, quel est le meilleur des enseignements pour vous ?
Celui qui permet aux enfants d’apprendre le monde et la vie. Un enseignement dans lequel l’élève participe, que l’on guide et que l’on soutient, qui incite à la réflexion, aux expériences et qui aide à prendre conscience de soi-même (de sa culture, de sa langue et de ses valeurs).

Comme pour Aby Natalí, Enfants du Monde soutient les enseignant.es et renforce leurs capacités pour améliorer la qualité de l’éducation des enfants défavorisés.