
À l’occasion de la Journée internationale de la fille, découvrez comment Enfants du Monde s’engage pour offrir un meilleur avenir aux filles.
Nombreux sont les pays où les filles ne sont pas scolarisées parce que leurs parents n’en ont pas les moyens ou donnent la priorité aux garçons. Ils investissent plutôt dans l’éducation des fils qui apporteront plus tard un revenu à la famille, tandis que les filles restent à la maison pour effectuer les travaux domestiques.
À l’occasion de la Journée internationale de la fille, célébrée chaque 11 octobre, nous vous présentons l’une des actions d’Enfants du Monde pour offrir un avenir meilleur aux filles.
Au Niger, quatre filles sur dix ne vont pas à l’école. C’est pourquoi, en collaboration avec son partenaire local l’Organisation Nigérienne des Educateurs Novateurs (ONEN), Enfants du Monde soutient la scolarisation des filles grâce aux « écoles de la deuxième chance ».
Scolariser les filles pour les protéger des abus
Les écoles de la seconde chance dispensent une éducation primaire aux enfants âgés de 9 à 13 ans, prématurément déscolarisés ou non scolarisés. Les filles sont particulièrement touchées, car bien souvent leurs parents n’ont pas les moyens de les envoyer à l’école, ou préfèrent investir dans l’éducation des garçons. Elles restent alors à la maison à s’occuper des travaux ménagers ou sont mariées à un âge précoce.
J’ai passé deux ans à faire les travaux domestiques de la maison et à aller chercher de l’eau au fleuve.
Mariama vit à Niamey, la capitale. Ne parvenant pas à suivre les cours donnés en français, la langue officielle du pays, elle a été contrainte d’abandonner l’école publique en cours élémentaire. Cela est fréquent au Niger, où la langue maternelle de nombreux enfants est l’une des dix langues natives du pays, comme le zarma ou le haoussa. L’apprentissage en français devient alors très difficile et les enfants ne peuvent pas poursuivre leur scolarité, faute d’un enseignement adapté.
Du matériel pédagogique adapté à la vie quotidienne
Le père de Mariama a entendu parler des « écoles de la seconde chance » soutenues par Enfants du Monde et y a inscrit sa fille.
Dans la première école où j’étais, on ne nous enseignait qu’en français. Mais ici, quand je ne comprends pas en français, l’enseignante peut m’expliquer en zarma.
En effet, dans les écoles soutenues par Enfants du Monde, les cours sont dispensés en français et en zarma. Le matériel pédagogique développé par nos équipes prend en compte le contexte culturel local. Ainsi, les enfants peuvent utiliser leurs connaissances dans la vie quotidienne. Mariama étudie par exemple les différentes méthodes pour purifier l’eau des puits.
Enfants du Monde met un accent particulier sur la scolarisation des filles dans tous ses programmes d’éducation, car c’est seulement en ayant accès à une éducation de qualité, qu’elles seront préservées des multiples abus et pourront se forger un avenir.
L’an dernier, en plus des 10 écoles déjà existantes, 5 nouvelles écoles de la deuxième chance ont été construites dans la région de Niamey et 670 enfants ont pu être scolarisés.